Comment mêler concentration et distraction

 

 

mêler concentration et distraction

 

 

 

Introduction 

 

Dans la sphère professionnelle, le maître mot est la concentration. Or, avec l’avènement des open-spaces depuis plusieurs années, nous devons redoubler d’effort pour nous concentrer. Ce contexte de distraction n’est pas toujours évident à gérer. Le plus difficile est donc de ne pas succomber à la tentation et de rester concentré quoi qu’il en soit. Nous allons étudier aujourd’hui comment mêler concentration et distraction.  

 

 

Les difficultés de la concentration

 

Lorsque l’on démarre notre journée, le plus difficile n’est pas de se rendre au travail, mais bel et bien le fait de rester concentré et engagé dans nos tâches tout le long de cette dernière. 

 

Nous avons tous déjà entendu parler de la page blanche de l’écrivain. Et bien cela se formalise également dans d’autres domaines d’activités. Malgré tous nos efforts nous ne parvenons pas à nous concentrer et à rester focus sur notre travail. Chacun des travailleurs, tôt ou tard, passe par cette étape qui fragmente son travail et ne lui permet pas d’avancer. 

 

Ce blocage ne provient pas d’une démotivation mais plutôt du monde dans lequel nous sommes. Désormais, notre cadre de travail est truffé de distractions. De ce fait, nous avons toujours beaucoup de travail mais peu de temps pour l’accomplir. 

 

Selon une étude réalisée sur les prises de décisions, l’être humain à besoin d’énormément d’énergie pour traiter l’information. Cela équivaut à 60 bits par seconde pour le cerveau contre 56 kilobit pour agir et décider. Ce qui signifie que nous sommes capables de recevoir les informations plus rapidement que de les traiter. Nous percevons donc tout à fait le flux dans notre cerveau. Nous nous focalisons davantage sur l’information reçue que sur le traitement de cette dernière. 

 

 

La méthode deep work 

 

Conformément à ce que nous avons évoqué précédemment, la méthode du “deep work” (travail en profondeur) a été créée par le professeur américain Cal Newport, visant à obtenir une concentration maximale au travail.  

 

De part la digitalisation des nombreux supports nous sommes davantage submergés d’informations et nous laissons notre concentration s’envoler. Grâce à son ouvrage, le professeur évoque le fait de pousser nos capacités cognitives au maximum pour être en état de concentration absolue. Il nous donne finalement les clés pour apprendre à travailler en profondeur malgré les distractions du monde extérieur. 

 

Réapprendre la concentration 

 

Cette première clé consiste à réaliser un rituel. Le principe est de maîtriser son réservoir de volonté. Avant toute chose il faut être conscient que le deep work considère que la concentration n’est pas infaillible. C'est-à-dire que nous ne pouvons pas, psychologiquement, nous concentrer durant toutes nos heures de travail. 

 

Le fait d’organiser des rituels de concentration permet donc de puiser l’énergie nécessaire à la réalisation d’une tâche en profondeur au meilleur moment de la journée. Cette étape permet notamment de ne pas focaliser toute notre attention sur des tâches à faible valeur ajoutée. Si nous nous concentrons à surfer sur les réseaux sociaux, notre taux de volonté sera moindre lorsqu'il faudra réaliser une tâche importante. 

 

Afin d’organiser au mieux ce rituel il faut simplement se tester. Réaliser des essais sur plusieurs journées va permettre de connaître les moments durant lesquels nous sommes le plus concentrés. 

 

Les pauses 

 

Comme nous avons déjà pu l'évoquer lors de nos précédents articles, les pauses sont très importantes dans une journée de travail. Mais seulement si ces dernières sont réalisées à bon escient. 

 

Sur le principe, réaliser une pause n’empiète pas sur notre capacité de concentration. Cependant, elle peut devenir néfaste lorsque l’on réalise plusieurs petites pauses. Le fait de passer en permanence d’un état détendu à un état concentré provoque un affaiblissement des muscles mentaux. Céder à la distraction va épuiser notre cerveau plutôt que de le ressourcer. Cette seconde clé est donc primordiale. 

 

Tomber dans la superficialité 

 

Cette dernière clé fait référence au temps que l’on passe sur des tâches superficielles. Dans ce cadre, il faut être capable de quantifier son temps. Il s’agit d’établir un pourcentage. Celui-ci doit se situer entre 30 et 50% de taches superficielles dans la semaine. 

 

L’identification de ce chiffre permet notamment de mieux se situer en termes de missions. De ce fait, nous pouvons aisément refuser certaines tâches car elles ne feront qu’augmenter ce dernier. 

 

 

Une affaire d'hyper connexion ? 

 

Notre cerveau est constitué de plusieurs neurones capables de distinguer ce qui est important de ce qui ne l’est pas. Ces neurones sont guidés par notre quotidien et nos activités. Or, à l’ère du digital cela trouble notre biais cognitif et l’empêche de déceler les activités importantes ou non. La journée comme le soir, au travail ou en famille nous sommes constamment (pour la plupart des gens) derrière un écran. Notre cerveau n’est donc plus capable de prêter davantage d’attention au travail. Ces activités confuses perturbent le système neuronal

 

Pour cela, quelques conseils peuvent être appliqués afin d’être connecté tout se concentrant. 

 

Métaphore de la poutre 

 

L’image de la poutre est un premier élément à retenir.

 

 Il faut pour cela, imaginer la traversée d’une poutre. Si la poutre est longue, les missions à réaliser demanderont du temps ainsi qu’une attention soutenue en un minimum de temps. 

 

Si au contraire la poutre est étroite, le travail sera considéré comme plus complexe avec davantage d’attention. 

 

Dans le cas d’une poutre haute, la mission aura un fort enjeu. 

 

A l'aide de cette métaphore, nous avons tout intérêt à garder l’équilibre. Pour cela il faut maîtriser sa concentration et son attention sur la poutre la plus fragile. Les distractions du monde qui nous entourent vont déstabiliser cette poutre. L’attention va donc jouer un rôle essentiel pour rétablir l’équilibre. 

 

L’hyper connexion influence également la concentration par le biais de notre état de fatigue. La sur-connexion entraîne de nombreux troubles et provoque une fatigue intense. C’est pourquoi il faut veiller à mesurer son état de fatigue avant de commencer toute tâche. 

 

Il faut être capable de reconnaître les signes de fatigue et de lassitude. 

 

 

La productivité avant tout 

 

Le leitmotiv d’une bonne concentration réside avant tout dans la productivité qui s’en suivra. Les deux vont de paires et le peuvent fonctionner l’un sans l’autre. 

 

Dans l’économie actuelle, un collaborateur productif et qui sait faire preuve d’une extrême concentration est devenu une denrée rare. Ces profils ont donc plus de chance de réussir et d’améliorer leur productivité. Ils ont cette faculté à mettre de côté la distraction, ce qui n’est pas chose aisée pour tous les travailleurs. 

 

De nos jours, nous perdons la notion de travailler en profondeur. En cause, les réseaux sociaux qui font partie intégrante de notre vie et qui perturbent l’accès à la concentration.

 

Au regard de ce que nous avons évoqué précédemment, peu importe la manière dont nous arrivons à nous concentrer. Ce qui importe c’est le résultat final. 

 

 

Conclusion 

 

Se concentrer au travail est devenu très difficile dans le monde actuel. Les distractions sont permanentes et nous empêchent de nous focaliser sur l’essentiel. Il est donc important de connaître les rouages de la concentration et de savoir comment fonctionne notre cerveau pour être capable de le guider. Ce qu’il ne faut pas oublier c’est que la concentration mènera toujours à la productivité. Mais est-ce que la productivité est un élément essentiel de notre travail ?