Faire face au Blue Monday

 

Date emblématique qui figure maintenant sur tous les calendriers marketing, le Blue Monday a lieu chaque année le 3e lundi de janvier. Cette année, c’est donc le 17 janvier qui est établi comme étant le jour le plus déprimant de l’année. Alors, prêt à l’affronter ?

 

Un coup marketing qui perdure

 

En 2005, une campagne de publicité commandée par Sky Travel amène Cliff Arnall à présenter une équation prouvant l’existence du jour le plus déprimant de l’année. Cette équation se base sur des facteurs non quantifiables, comme la météo (W), le faible niveau de motivation (M) ou encore la sensation de devoir faire quelque chose (Na). Cette formule n’ayant rien de scientifique, on peut établir que le Blue Monday n’est qu’un coup marketing.

 

Equation Blue Monday

 

L’auteur de l’équation a par ailleurs admis depuis l’invalidité de la formule.

 

Si le Blue Monday n’est scientifiquement pas correct, il reste toutefois possible que vos collaborateurs soient sujets à une dépression saisonnière. Comment faire face à cette situation en tant que manager ? 

 

Montrez l’exemple

 

Aussi difficile que cela puisse être, c’est à vous de projeter du positif sur votre équipe. Un collaborateur bienveillant, de bonne humeur et enthousiaste va projeter une aura positive autour de lui, qui impactera ses collègues. Relativisez, soyez compréhensif avec votre équipe tout en restant transparent sur vos attentes. Un collaborateur sujet à des baisses de moral accueillera mal des tâches lourdes de dernière minute ou des changements importants sur ses projets en cours. La communication et la transparence sont indispensables pour permettre à votre équipe de s’organiser à court et long terme, et ainsi lui éviter les mauvaises surprises.

N’oubliez pas d’encourager vos équipes : prenez du recul, et faites le point sur la situation de votre service. Quelle qu’elle soit, vous trouverez forcément du positif. Prenez ce positif et mettez-le en exergue pour remotiver vos troupes (et vous-même par la même occasion).

 

Enfin, prenez le temps de parler avec chaque membre de votre équipe. Prévoyez un échange informel, où l’avancée dans les missions n’est pas abordée. L’important est de sonder le moral de votre équipe, de comprendre comment chaque membre se sent et surtout que chacun puisse s’exprimer librement, sans avoir l’impression d’être jugé ou que ses propos puissent avoir des impacts négatifs sur la relation de travail. Un climat de confiance doit être instauré pour laisser la parole libre : spécifiez-le lors de l’échange, et appuyez sur le fait que cet entretien est informel. 

Cet échange doit permettre à votre interlocuteur d’aborder son état d’esprit, et ses préoccupations. Cela peut être au niveau personnel ou professionnel, mais peut également toucher votre management. Soyez ouvert d’esprit et compréhensif, acceptez les critiques qui peuvent émerger. La finalité des échanges avec la totalité de vos collaborateurs peut amener des axes d’amélioration auxquels vous n’auriez pas pensé.

 

Boostez le quotidien

 

Lorsque vous remarquez une baisse de moral au sein de votre équipe, cela peut être l’occasion de mettre en place de nouvelles pratiques ou de modifier votre quotidien, via des actions à long ou court terme. En bousculant le quotidien, vous sortez votre équipe de la monotonie.

 

  • Améliorez votre espace de travail : ajoutez des plantes, des touches de couleurs, modifiez la configuration des bureaux, ajoutez des sources de lumière… Demandez à votre équipe s’ils ont des idées et s’ils souhaitent modifier des choses ! 
  • Le jour du ___”. Mettez en place des journées particulières, à construire avec votre équipe. Une journée couleur, où chacun doit porter un élément de la couleur annoncé, une journée animal au bureau, une semaine “cuisine” où chacun ramène un plat/dessert… Laissez parler votre imagination !
  • Le son du jour”. Laissez entrer la musique, en proposant à vos collaborateurs de partager chacun à leur tour dans la semaine 1 musique par jour.
  • Convivialité”. Pour mieux cibler l’état d’esprit de vos collaborateurs et les accompagner, vous avez besoin de vous rapprocher d’eux et de les comprendre. Partagez des moment privilégiés entre équipe, autour d’un petit déjeuner ou d’un café en visio. Essayez de mettre en place des afterworks ou des repas d’équipe, si la situation sanitaire vous le permet. 

 

Vous pouvez faire face à une équipe récalcitrante et peu réceptive à vos propositions. Plusieurs raisons sont envisageables ; vos collaborateurs ne comprennent pas cette soudaine implication, ils ne se sentent pas à l’aise avec cette proximité hiérarchique ou ils ont l’impression que les mesures sont prises par nécessité et non par réelle envie. Rappelez-vous également que toutes les personnalités ne sont pas compatibles, et qu’il est possible qu’un collaborateur n’ai pas d’atome crochu avec les autres, ou qu’il ne souhaite pas s’impliquer dans la vie du bureau.

N’en faites pas trop et montrez un intérêt sincère. Si vous avez pris le temps de connaître chaque membre de votre équipe, et de vous y intéresser réellement, les propositions devraient être bien accueillies et émerger aussi de vos collaborateurs ! 

 

Le bon comportement

 

Si un collaborateur est sujet à une forme de dépression, n’hésitez pas à en parler avec lui et à le rediriger vers la médecine du travail ou un professionnel. Évitez toute forme d’échange infantilisant, montrez-vous ferme mais compréhensif. L’important est de partager une vision réaliste des choses, et de permettre à la personne de gagner en estime de soi  en la faisant travailler sur des activités où elle peut s’illustrer positivement. Échangez avec l’équipe au complet, pour que l’ensemble des membres comprennent la situation et sache quel comportement adopter.

 

N’essayez pas de guérir votre collaborateur, ce n’est pas votre rôle et vous ne remplacerez pas les professionnels de ce secteur. Évitez les missions avec des deadlines qui peuvent être stressantes, et privilégiez les activités intéressantes en adaptant et aménageant les tâches de manière à générer une productivité. Votre collaborateur doit se sentir utile. Pensez également à la mise en place du télétravail, ou à la modification du temps de travail : mi-temps, quart-temps, etc. 

 

Enfin, manager un collaborateur en souffrance ça s’apprend. Il est normal de se sentir démuni face à cette situation, et c’est faire preuve d’intelligence que de se former sur ce sujet. N’hésitez pas à contacter nos équipes si vous souhaitez en savoir plus sur nos formations !