La low-tech et son utilisation dans les Ressources Humaines

 

 

low-tech ressources humaines

 

 

Par définition, La low-tech (ou basse-technologie en français) est un ensemble de techniques simples, pratiques, économiques et populaires. C’est un concept qui s’oppose au high-tech (technologie de pointe). Ces solutions cherchent surtout à être simples, souvent issues d’une fabrication artisanale. Ce concept a notamment pour objectif de recentrer l’humain sur ses activités. Solliciter son savoir-faire et son expertise. Nous verrons dans un premier temps, comment ce concept de low-tech s’applique en général. Comment il est construit et appliqué. Puis dans un second temps, nous verrons comment il est possible d’appliquer ce concept de low-tech dans les Ressources Humaines et le recrutement.

 

 

 

Les low-tech, des techniques utiles, durables et accessibles

 

Ces low-tech vont permettre de subvenir à un besoin plus ou moins essentiel sans pour autant faire appel à des technologies complexes. De nos jours, il est souvent coutume de combler un problème avec une innovation technologique. Cependant il est aussi possible de subvenir à ces besoins via des méthodes astucieuses.

 

 

L'invention du concept de low-tech

 

La low-tech s’inscrit bien entendu dans une démarche de développement durable. Pour le comprendre, il faut remonter à son origine dans les années 1970. C’est Ernst Friedrich Schumacher qui va définir ce concept sous 3 principaux piliers :

  • La prise en compte de la nature en tant que capital à préserver et non plus en tant que simple ressource de revenus
  • Le souci d’une économie pérenne, fondée sur une exploitation raisonnée de ressources naturelles limitées
  • L’intégration du bien-être des travailleurs et de la préservation de l’environnement dans les décisions économiques.

 

Ces concepts se rapprochent donc fortement du développement durable. Ils se rapprochent aussi de la notion de RSE, très présente au sein des organisations. La low-tech va permettre à chacun de réinventer un savoir-faire perdu ou disparu. Cela permettra de fabriquer un bien ou un service nécessaire à un besoin précis. C'est un aspect engageant donc l’esprit créatif, l’innovation et la productivité d’une personne. Un concept qui se rapproche beaucoup du concept de Do It Yourself.

 

 

« La low-tech est souvent considérée, à tort, comme une mouvance rétrograde impliquant une forme de régression et le fait de se couper de toute forme de confort » - Christelle Gilabert, Usbek & Rica

 

 

Les avantages de la low-tech

 

Le concept de low-tech va permettre plusieurs choses. Il permet de réduire les coûts de Recherche & Développement, la technologie et l’innovation étants minimisées à échelle humaine. Cela entraîne une baisse des coûts de production car la réutilisation et la seconde main sont de mise et la fabrication est artisanale. Il permet aussi de mettre en avant le bien-être au travail. La low-tech est une façon de procéder conviviale, bienveillante, dans le partage et la simplicité de fabrication. C’est une réelle alternative car la low-tech acte en faveur de l’environnement.

 

La low-tech met en valeur les ressources locales et personnelles. Elle possède un faible impact environnemental et énergétique de par sa nature. Enfin, un des aspects importants des low-tech sont la réutilisabilité et l’adaptabilité des biens et services créés par ce processus. Ils sont souvent facilement réparables et possèdent une longue durée de vie.

 

 

 

L’utilisation des low-tech dans le recrutement

 

Après avoir analysé les low-tech et leur utilisation, il va être intéressant de voir comment est-il possible d’inclure ce concept dans un processus de recrutement.

 

 

Créer l'innovation et l'ingéniosité

 

Le concept de low-tech permet notamment de remettre l’humain au centre du processus de création. La passerelle avec le recrutement est donc toute trouvée. Ce processus permet de mettre en avant l’humain et ses compétences acquises tout au long de sa formation et de sa carrière. Lorsqu’un concept s’attarde sur le fait d’être ingénieux dans sa construction, sa production et son innovation. L’autre concept va s’attarder sur la capacité de présentation, de jugement, de productivité et de mise en pratique.

 

 

La mise en place de low-tech dans les ressources humaines

 

Si certains points ne se rejoignent que par le fait de replacer l’humain, la mise en pratique est un point commun entre les low-tech et le recrutement. Si les low-tech sont très importantes lorsque l’on parle d’un bien, elles se révèlent aussi lorsque l’on parle d’un service, comme les Ressources Humaines. Lors d’un entretien, il sera tout à fait possible de demander à un candidat d’effectuer une réalisation. Elle sera en lien avec le métier et le secteur d’activité en question. Cela doit se résumer en un exercice qui va mettre en avant les qualités premières du candidat face aux missions qui l'attendent.

 

C’est un réel atout pour les recruteurs et cela se base fortement sur les low-tech. Souvent, il n’est pas question d’utiliser des technologies de pointe pour faire passer ce test, ou alors elles ne sont pas obligatoires.

 

 

Remettre en avant les qualités humaines

 

Le processus de recrutement est en lui-même, un processus ayant une partie "low-tech". Si le processus se déroule aujourd’hui quasiment via des outils sophistiqués, c’est-à-dire sur ordinateur, pour ce qui est de la recherche d’emploi et le fait de postuler à des annonces. La suite du processus est beaucoup plus humanisée. C’est là ou le principe des low-tech intervient dans l’objectif de replacer l’humain au cœur d’un projet. Le recrutement d’un candidat en l’occurrence. Un échange d’humain à humain afin de découvrir une personne plus qu’un CV, une lettre de motivation et un profil LinkedIn.

 

Cette dernière phase peut être accompagnée d’un processus High-tech, notamment les recrutements par visio-conférence. Il sera souvent préférable de se rencontrer directement au moins une fois avant une prise de poste pour mettre en avant le côté humain de la relation au travail.

 

 

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Les low-tech au sein des organisations

 

Au-delà du recrutement, le principe des low-tech s’applique grandement dans les organisations. Que ce soit dans la méthode de transport ou dans la vie quotidienne au bureau, ces low-tech sont partout sans qu’on ne s’en aperçoive vraiment.

Tout d’abord, les trajets domicile – travail sont au cœur de la réorganisation des entreprises ces dernières années. Le covoiturage a fortement été encouragé depuis quelques temps. Mais les déplacements en vélo ont aussi été mis en avant et c’est un réel levier de low-tech. Ce principe utilise des moyens écologiques, parfois du recyclage mais aussi une non-utilisation de technologies sophistiquées pour se rendre sur son lieu de travail.

 

 

La low-tech dans la vie de bureau

 

D’autres aspects des low-tech se trouvent dans la vie quotidienne du bureau. Même si le télétravail devient de plus en plus populaire au fil du temps, la vie en bureau n’en est pas moins impactée. Si les solutions high-tech font partie de notre quotidien au travail (documents dématérialisés, ordinateurs, service de cloud…). Leur entretien peut s’effectuer manuellement. Il est totalement envisageable de former ses salariés à la réparation d’ordinateur, de téléphone ou d’imprimantes. Cela permet de conserver ses outils sur une longue durée et de ne pas jeter d’objets technologiques. Cela permet aussi de s’affranchir des coûts de la main-d'œuvre high-tech. C’est une solution provisoire ou permanente lorsque la maintenance est trop compliquée à réaliser soi-même.

 

Il est aussi possible de faire du recyclage dans les organisations. Chaque collaborateur pourra contribuer au recyclage de différents objets : bouchons de bouteille, piles électriques… Cela permet de donner une seconde vie à des objets et de pouvoir les changer en fournitures pour le bureau comme des stylos par exemple.

 

 

 

Conclusion

 

Une entreprise a donc tout intérêt à voir les low-tech comme un réel levier de productivité au sein de sa propre organisation, un levier qui ira dans le sens de l’humain et qui le placera totalement au cœur des chaînes de production.