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L’origine du “growth mindset” 

 

Le growth mindset, ou “état d’esprit de croissance” en français, est un concept développé par la chercheuse en psychologie, Carol Dweck. 

Selon elle, nous avons la capacité d’évoluer et surtout de développer nos compétences, notre intelligence ou même de nouveaux talents au fur et à mesure du temps. Mais comment ? Notamment grâce à un état d’esprit positif. Mais aussi grâce à des exercices, de l'entraînement, et beaucoup de motivation. Elle distingue d’ailleurs cet état d’esprit de “croissance”, d’un autre appelé “fixed mindset”.  

 

Distinction entre le “growth mindset” et le “fixed mindset”  

 

C’est dans un livre intitulé “Osez réussir ! Changez d’état d'esprit” paru en 2017, que la psychologue différencie deux types de personnes, et donc deux mentalités différentes : le “growth mindset” et le “fixed mindset”.  

 

Mais qu’est-ce que cela veut dire avoir un “fixed mindset” ? 

 

Avoir un état d’esprit fixe consiste à voir les choses telles qu’elles sont et de croire qu’il est impossible de les changer et d’évoluer. Certains sont meilleurs en mathématiques, d’autres ont naturellement des aptitudes en sport, et certains sont des artistes nés. Cet état d’esprit limite le champ des compétences et leur possibilité d’évolution. 

 

Nous sommes tous nés avec des qualités, des compétences et des lacunes qui font partie de notre personnalité, et nous ne pouvons rien faire d’autre que de s’y accommoder.

 

Les personnes avec cet état d’esprit peuvent donc avoir du mal à accepter la critique, même constructive, puisqu’elles le prennent personnellement. Ils ont également du mal à sortir de leur zone de confort, à tenter de nouvelles expériences et à prendre des risques. Elles préfèrent confirmer leurs compétences et continuer à faire ce qu’elles font de mieux. Ou plutôt, ce qui est le plus facile et donc les rassure, les conforte dans leurs acquis.

 

Le “growth mindset” : l’état d’esprit de la réussite 

 

Contrairement à ce dernier, le “growth mindset” se concentre essentiellement sur notre capacité à réussir et à développer nos compétences. 

 

Les qualités de chacun ne sont pas apparues comme cela du jour au lendemain, c’est à force de travail et de motivation qu’elles se sont affûtées.

 

Chaque projet, qu’il soit une réussite ou un échec, représente une opportunité d’apprendre tout d’abord, mais également de progresser pour ensuite réussir. L’état d’esprit de “growth mindset” permet de percevoir l’échec comme une leçon sur soi, et non comme une fatalité. 

 

C’est en fait la capacité à pouvoir changer d’état d’esprit. Comme l'explique l'auteure Carol Dweck dans son livre “Osez réussir ! Changez d’état d’esprit”  : 

"Nos états d'esprit sont une part importante de notre personnalité mais nous pouvons en changer. Simplement en connaissant les deux états d'esprit, vous pouvez commencer à penser et à réagir de nouvelles manières." 

 

Le pouvoir de croire que l’on peut changer, et surtout que l’on peut développer son intelligence tout au long de sa vie. Et oui, Carol Dweck remet en question la notion d’intelligence. Nous sommes tous nés égaux, en intelligence du moins. 

 

Prenons l’exemple d’une personne qui a toujours détesté les langues et pense ne pas avoir les compétences dans leur apprentissage. Si cette personne décide de changer son état d’esprit et sa façon de faire, les clés de réussite sont entre ses mains. Cette mentalité consiste à avoir confiance en soi, à être optimiste et surtout à croire en soi.

 

Selon Carol Dweck, aucun talent n’est réellement inné et l’on peut tous développer des aptitudes, à force de travail, de motivation et de positivisme au quotidien. Nous avons d'ailleurs vu dans un précédent article intitulé "L'optimisme au travail, épanouissement quotidien" l'importance d'adopter une attitude optimiste au travail. 

 

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Comment le mettre en place ? 

 

Le growth mindset peut se révéler être un atout considérable dans le milieu professionnel. Chaque collaborateur a la possibilité de développer ses compétences et donc, son potentiel. 

Mais comment mettre en place cet état d’esprit et faire adhérer ses collaborateurs ? 

 

La formation 

 

Pour faire adhérer ses collaborateurs à ce changement d’état d’esprit, il faut avant tout former ses équipes. Et les premiers impactés sont les managers. Parmi les managers certains résonnent probablement avec un état d’esprit fixe. Il est donc nécessaire qu’ils en prennent conscience pour leur donner des clés de compréhension et d’amélioration. 

 

En effet, c’est par les managers que les collaborateurs adhèrent à une manière de travailler, et donc à un certain état d’esprit. Leur management a donc un réel impact sur les équipes. Leur manière de réagir et de gérer certaines situations peut découler sur toute l’équipe. Ils sont donc les premiers acteurs du changement. Mais il est tout aussi nécessaire de former le reste des collaborateurs car ils sont au cœur du processus de changement. 

 

Encourager la prise de risque 

 

Comme nous l’avons expliqué précédemment, si l’on souhaite évoluer et développer de nouvelles compétences, cela ne risque pas d’arriver en restant sur ses acquis. Un des enjeux du “growth mindset” est de sortir de sa zone de confort. Il faut donc encourager les équipes, que ce soit les managers et les collaborateurs, à tester de nouvelles choses et à prendre des risques, dans la mesure du possible. En les encourageant ainsi, ils se sentiront en confiance pour entreprendre de nouveaux projets et sortir des sentiers battus.  

Il faut encourager l’innovation, la prise de risque et la créativité des collaborateurs. Cela peut les faire avancer, tout en faisant évoluer l’entreprise. 

 

Rebondir face à l’échec 

 

La manière dont les collaborateurs réagissent face à un échec est significative de leur façon de penser. Il faut donc être attentif à cela et les inciter à modifier leur vision globale de leurs missions. Les encourager à voir l’échec comme une opportunité de recommencer et de réussir. Il est important d’adapter sa réaction et son attitude face à celui-ci, quel que soit l’échec. En entreprise, la marge d’erreur doit être limitée mais reste réelle. Il est donc intéressant de tenter de la gérer de manière positive. De plus, la réaction qu’un collaborateur adopte face à un échec peut largement impacter ses futures décisions. S’il considère l’échec comme une fatalité et ne le voit pas comme une opportunité de mieux faire ou de faire différemment, il risque de s’enfermer et d’abandonner plus rapidement. La remise en question et l’autocritique (constructive) sont des aides considérables dans ce processus. 

 

Valoriser le collectif 

 

En valorisant le collectif, plutôt que l’individuel, l’entreprise va construire des équipes fortes et soudées qui s'entraident, échangent et rebondissent en cas de coup dur. Les collaborateurs vont se rebooster entre eux et ainsi se pousser à faire mieux, à se dépasser. Il est important pour les équipes d’être certaines qu’elles sont capables d’accomplir de nombreuses missions ensemble, et surtout que chacun a son rôle à jouer. Le manager doit encourager ce sentiment au sein des équipes. La culture d’entreprise doit favoriser l’ouverture d’esprit, la communication entre collaborateurs et le travail d’équipe. Comme le dit l’adage : “Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin”. 

 

 

 

 

Le growth mindset représente un véritable enjeu au sein des entreprises. Il permet en outre de reconnaître le potentiel de chaque collaborateur et de faire évoluer les mentalités pour tendre vers une plus grande ouverture d’esprit. Le growth mindset c’est se remettre en question, sortir de sa zone de confort, tenter des choses et être convaincu que l’on peut faire beaucoup. Mais surtout, avec un état d’esprit de growth mindset, chacun a le pouvoir de grandir et d’évoluer.