A la manière d’un coach sportif, le manager est un leader et un point central du bon fonctionnement de son équipe. Il doit connaître son effectif, savoir les faire cohabiter dans un environnement précis et tirer le meilleur de chacun afin de gagner en productivité. Les similitudes entre ces deux types de dirigeants sont nombreuses, cependant ils ont toujours été largement opposés de par la nature de leur activité : le sport et le monde du travail.

 

Cependant, avec l’évolution du monde du travail, notamment en faveur du bien-être au bureau, ces profils ont commencé à se rapprocher par leur management. Ils ont commencé à apprendre l’un de l’autre pour s’influencer en bien. C’est pourquoi nous allons découvrir comment, aujourd’hui, il est possible de parler de manager-coach au travail.

 

 

le manager-coach

 

 

Le coaching en tant que méthode de management 

 

Si le manager a souvent été perçu seulement comme un supérieur hiérarchique effectuant le lien entre la direction et les services, il a aujourd’hui un rôle assez différent et de nouvelles compétences à acquérir. La transformation en tant que manager-coach passe tout d’abord comme une modification de la méthode de management. Le manager passant d’une attitude plutôt directive à une attitude coopérative.

 

On parle de coach lorsqu’un manager va essayer d’appréhender les comportements de son équipe, les accompagner vers un meilleur épanouissement au travail, comme mis en avant dans l'article le Happiness Manager, via la compréhension des problèmes et difficultés qu’un collaborateur va rencontrer. Un coach sportif va devoir effectuer un travail en amont afin de préparer son équipe aux différentes échéances à venir. Un manager va pouvoir s’inspirer de ces méthodes de travail. L’analyse et la compréhension des enjeux, l’exposition de ceux-ci à l’équipe, puis la répartition des rôles et la mise en place d’une stratégie viable sont des étapes qu’un manager et un coach vont avoir en commun. C’est pour cela que ces deux statuts se sont rapprochés au fil des années et des évolutions du marché.

 

« To coach » en anglais signifie entrainer. Cela montre dans quel sens le manager doit se tourner. Il est devenu important pour celui-ci d’entrainer ses collaborateurs sous deux formes distinctes. Dans un premier temps, il se doit de les rendre meilleurs, de les encourager à apprendre. Ils doivent pouvoir monter en compétences aussi bien dans leur domaine de prédilection que sur des points d’amélioration. Dans un second temps, la notion d’entrainer peut aussi faire penser à l’entrain bénéfique à une équipe et la notion de pousser ses collaborateurs vers le haut.

 

 

Manager son équipe vers la responsabilisation

 

Avec l’arrivée sur le marché du travail de la génération Z en quête d’autonomie, il est important pour les managers de comprendre ces nouveaux besoins de management et d’apprendre à fonctionner autrement. Ces managers qui ont d’ailleurs eu des managers avec un style totalement différent lors de leur entrée sur le marché de l’emploi. C’est un éternel recommencement qui pousse les entreprises à s’adapter décennies après décennies.

 

Il est important pour un manager de savoir s’adapter à chaque profil, les comprendre et avancer avec pour créer la meilleure alchimie possible dans un service à la manière d’un coach et son équipe. Il est important de comprendre qu’imposer son style de management à ses collaborateurs n’est pas bénéfique car chacun travaille différemment.

 

Donner de la place pour l’expression à ses équipes va permettre une meilleure réflexion sur les différents sujets d’un service. Chacun se sentira concerné grâce à un manager-coach qui sait les mettre en avant, valoriser ou retravailler leurs différentes productions.

 

 

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Un manager-coach tout en souplesse

 

Le manager aura donc la lourde tâche d’alterner entre le directif et l’accompagnement. Nous parlons ici de position haute et position basse. La position haute permet au manager-coach de donner des ordres et exécuter le pouvoir. Cela fait donc plus référence au côté manager. La position basse, quant à elle, est celle qui laisse une marge de manœuvre au manager et va permettre aux collaborateurs de s’exprimer. Cette position fait référence au côté coach.

 

On appréhende souvent la notion de management dans les entreprises par rapport à la compétence de chacun. Les plus hauts dans la hiérarchie étant ceux avec la plus grande expertise, les plus bas étant les débutants ayant la volonté d’apprendre. Cependant le manager a tout aussi intérêt à apprendre de ses collaborateurs afin de s’améliorer, mais aussi d’améliorer la productivité de ses équipes.

 

C’est pour cette raison qu’un manager-coach va pouvoir manager avec souplesse, alternant entre une position haute et basse. Lors du début d’un projet, il adoptera plus une position haute afin de définir les rôles de chacun, les objectifs et dicter les ordres. Cependant, durant l’avancée du projet, il pourra adopter une position plutôt basse afin de mettre en avant ses collaborateurs qui pourront se placer en position haute. Cela permet une bonne répartition des rôles, un gain de confiance dans les équipes et une meilleure montée en compétences. Peu importe le rôle ou la hiérarchie, cette position permet d’apprendre de tout le monde et de devenir un meilleur atout pour son entreprise.

 

 

Informer et communiquer pour mieux leader

 

Le manager-coach a besoin de rester en contact avec ses équipes, de maintenir le dialogue à la manière d’un coach au bord du terrain. Mais cela passe par deux étapes importantes. La première est celle de l’information. Informer les collaborateurs, faire descendre l’information depuis la hiérarchie, donner les consignes et augmenter le niveau de connaissance des collaborateurs. Dans un second temps, il sera important de communiquer. Garder le contact avec chacun, comprendre les soucis rencontrés et aider à aller de l’avant. Chaque collaborateur doit se sentir accompagné par un coach qui va le motiver, l’aider mais aussi le recadrer lorsque le besoin s’en fait sentir.

 

Contrairement à un coach sportif présent aux entraînements et aux matchs en temps réel, la réalité du monde du travail est quelque peu différente. De nombreuses méthodes permettent aux managers de communiquer avec leurs équipes à la manière d’un coach. Il est possible de faire des points réguliers chaque semaine pour connaître l’état d’esprit de chacun et leur progression dans les projets.

 

Il est aussi intéressant de s’adresser personnellement à chaque collaborateur régulièrement afin d’avoir une discussion au même niveau. Le manager pourra se placer en position basse afin de laisser le collaborateur en position haute pour qu’il puisse s’exprimer librement. Cette phase sera utile pour déceler les possibles points de blocage. C’est une étape importante de la communication, la connaissance et l’expression de chacun.

 

 

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Un manager authentique

 

Être un manager-coach, ce n’est pas qu’un nom de façade pour faire joli. Il ne suffit pas de demander à un collaborateur comment il va, comment il travaille, si le manager n’est pas capable d'entendre sa réponse. Le manager-coach doit être une réelle figure d’accompagnement avec des mesures à prendre si des problèmes persistent. Le rôle de coach n’est pas qu’en surface, il doit faire preuve d’une vraie attention auprès de ses collaborateurs.

 

Un coach, notamment dans les sports collectifs, va monter son équipe de toute pièce afin qu’elle soit la plus compétitive possible. C’est le même objectif pour un manager. Il doit être en mesure de monter son équipe pour qu’elle soit la plus productive possible. Cela passe donc par un certain bien-être au travail, mais aussi par la phase de recrutement. Un manager doit recruter en fonction des besoins de son équipe et surtout de la compatibilité des profils : composer son équipe comme un coach. Attirer les meilleurs profils partout ne suffit plus. Il faut s’assurer que tout le monde fonctionne ensemble comme des engrenages. Les qualités des uns viennent combler les défauts des autres pour pousser l’équipe vers le haut.