Le reverse mentoring

 

 

le reverse mentoring

 

 

Introduction au reverse mentoring

 

L’évolution du management a ses raisons. Les entreprises sont désormais composées d’équipes multi générationnelles. Faire travailler toutes les générations au sein d’une même organisation est un vrai challenge. Ce schéma est apparu notamment du fait que les seniors partent plus tard à la retraite. Les juniors sont donc en collaboration directe avec les seniors. Ce mélange peut mener à de nouvelles méthodes de travail. C’est pourquoi nous allons voir comment est né le reverse mentoring. 

 

Qu’est ce que le reverse mentoring ? 

 

Par définition, le reverse mentoring (mentorat inversé) est un dispositif par lequel les membres les plus jeunes d’une entreprise vont initier leurs supérieurs à l’usage des nouvelles technologies digitales.  

 

Au début des années 2000, le reverse mentoring a d’abord été utilisé dans un contexte marketing. Cela a permis de sensibiliser les hauts cadres et dirigeants aux usages d’internet. 

 

De nos jours, le reverse mentoring est plutôt utilisé afin d’assurer la connaissance et la maîtrise plus ou moins poussée des réseaux sociaux. Ce principe est finalement la continuité de la transformation digitale des entreprises. 

 

Mais bien au-delà de cette initiation aux nouvelles technologies, le mentorat inversé montre que les mentors d’autres fois ont changé. Auparavant les seniors étaient plus qualifiés que les juniors sur certains outils. Désormais, les rôles sont inversés et les seniors ont tout à apprendre des juniors. La transmission du savoir n’est plus la même. Ce qu’il faut avant tout souligner c’est que les seniors souhaitent apprendre et connaître le monde numérique. Dans le cadre d’un responsable communication senior par exemple, il est essentiel pour ce dernier de maîtriser tous les outils digitaux. 

 

Qu’est ce qu’un bon mentor ?

 

Un mentor est considéré comme un pilier. Il transmet son savoir et accompagne son prochain dans l’accomplissement de sa carrière. Le mentor est en avance sur le chemin que souhaite suivre le mentoré. 

 

Lorsque l’on se lance dans un nouveau projet, nous passons beaucoup de temps à nous familiariser avec notre nouvel environnement. Une fois engagé dans ce projet nous mettons tout en œuvre pour travailler dur et réussir. Or, ce qui va être le plus important c’est d’être capable d’avancer dans la bonne direction. Et c’est bien là le rôle fondamental du mentor. 

 

De par son expérience, le mentor est un guide qui va nous permettre de ne pas reproduire les mêmes erreurs que lui. Il est capable d’apporter un regard immédiat et concret sur ce que l’on fait. Le mentor permet également le dépassement de soi. Il arrive à nous faire prendre conscience d’un plus grand nombre de possibilités. De ce fait, nous arriverons davantage à dépasser nos peurs. 

 

Ce sont tous ces aspects qui définissent le profil d’un mentor. 

 

 

le reverse mentoring

 

 

La pratique du reverse mentoring 

 

Nous ne pratiquons pas le reverse mentoring à proprement parler. Il s’agit plutôt de quelque chose d’informel qui apparaît petit à petit. Il va se formaliser au cours des relations de travail quotidiennes. Un senior qui aura besoin de poster quelque chose sur les réseaux sociaux fera appel au junior de son équipe pour lui expliquer. 

 

Comme évoqué précédemment, le reverse mentoring suppose que les seniors souhaitent suivre la voie des nouvelles générations afin d’être au courant des dernières tendances. Cette sorte de mentorat inversé va donc être officieuse. Le reverse mentoring émerge alors dans une relation inversée entre la génération des Boomers et des Millennials . 

 

D’après Neil Howe, la génération née entre 1980 et 2001 maîtrise de nombreux outils. Elle se caractérise par une flexibilité ainsi qu’une forte capacité à avancer dans le monde futur. La conception du monde professionnel n’est pas la même entre les deux générations. Les Boomers ont tendance à penser que l’avancement professionnel est basé sur les performances professionnelles et non sur les années d’expérience. 

 

Le reverse mentoring est composé de 3 choses essentielles : 

 

Les bons partenaires 

 

Il est parfois évident pour chacun d’entre nous de considérer que tous les juniors ont des compétences indéniables dans le digital. Mais cela est loin d’être le cas, être sur son smartphone toute la journée ne suppose pas une maîtrise des tous les outils. 

 

Les seniors ont donc tout intérêt à choisir le bon junior pour les former. Sur le principe du mentorat il va s’agir d’une personne partenaire. Cette dernière doit donc avoir les compétences ainsi que les connaissances dont a besoin le senior. Un respect mutuel entre le senior et le junior va refléter ainsi l’efficacité du reverse mentoring.   


Des objectifs et des attentes clairs 

 

Il est important d’identifier les objectifs à atteindre ainsi que les attentes de chacun dans le cadre du reverse mentoring. Cela demande un engagement équilibré, une notion des compétences et des connaissances qui doivent être acquises ainsi qu’une valeur ajoutée lors de l’apprentissage. 

 

Autrement dit, cette pratique doit être bénéfique à chacun. 

 

Optimiser la communication

 

Avec l’évolution des méthodes de travail, le jargon des juniors n’est pas forcément celui des seniors. La communication peut donc s'avérer parfois compliquée. Dans la mesure où les seniors s’adaptent aux nouvelles technologies, les juniors doivent être en mesure de s’adapter aux seniors dans leur mode de communication. C’est à eux de trouver les bonnes techniques pour enseigner l’utilisation d’e-mail, de messagerie instantanée, de téléphone et de contact personnel. 

 

L’ouverture d’esprit 

 

Le binôme doit travailler en équipe. Chacun doit tirer profit de l’expérience et des compétences de l’autre. Tout cela dans le plus grand des respects. Des compétences indispensables telles que la patience, le respect et la qualité d’écoute vont définir la réussite du reverse mentoring. La confiance accordée envers l’autre doit être le ciment du partenariat. Cela va notamment permettre de pousser l’autre en dehors de sa zone de confort. Ainsi, une nouvelle façon de penser, de travailler et d’être émerge.

 

Conclusion 

 

Le reverse mentoring est une pratique très démocratisée de nos jours. Les seniors sont demandeurs de découvrir le monde numérique. Le mentorat inversé dispose de nombreux avantages pour le mentor comme pour le mentoré. Il s’agit d’un partage mutuel de connaissances. Il est noté que c’est un avantage également pour les entreprises car les seniors sont donc complètement formés sur de nombreux outils. L’entreprise peut donc tout à fait tirer profit du reverse mentoring. Cette pratique intergénérationnelle est finalement un beau mélange des âges.