Le slow working 

 

 

Introduction 

 

De nos jours, travailler fait partie intégrante de notre quotidien. Et le rythme s'accroît d'années en années. Nous connaissons tous le dicton “métro, boulot, dodo”. En effet, la tranche horaire de travail a souvent tendance à s'étendre  aussi sur la sphère personnelle. C’est pourquoi depuis quelque temps la notion de slow working émerge. Finalement il s’agit de travailler moins pour travailler mieux

 

 

Définition 

 

Cette notion de slow working a été étudiée par Myriam Jézéquel, chercheuse et écrivaine canadienne. Cette dernière s’est intéressée au fait de s’approprier différemment son emploi du temps de manière à faire un meilleur usage de celui-ci. 

Elle précise notamment que lorsque l’on prend plus le temps de réaliser les choses nous faisant davantage attention aux détails

 

Finalement cette notion se suffit à elle même car elle se traduit par “travail lent” en français. Cette dernière suppose que l’on prenne le temps afin de réaliser parfaitement ses tâches. Sans aucune précipitation et le plus intelligemment possible.

 

 

le slow working, privilégier la qualité à la quantité

 

 

 

Les principes du slow working 

 

Comme nous l’avons évoqué précédemment, le slow working est une solution envisageable dans la mesure où le rythme de travail devient trop intense. En revanche, il ne faut pas considérer le slow working comme un système pour ne plus travailler. 

 

Le fondement de cette méthode est au contraire d’être d’autant plus efficace en étant moins rapide et de ce fait moins débordé. Car nous avons pu le voir lors d’un précédent article, lorsque notre cerveau est surmené au travail cela peut se traduire rapidement par un burn-out, syndrome de l’épuisement professionnel. 

 

Tout d’abord, le maître mot sera l’attention ! Ce principe repose sur le fait que le salarié doit être conscient de ce qu’il est en train de réaliser comme tâche. En aucun cas il doit se détourner de l’objectif final de la réalisation de cette tâche. 

 

L’important va être de ne pas s’éparpiller, de rester focalisé sur l’instant présent afin de maximiser la concentration. 

 

Ensuite, le slow working suppose également de simplifier le travail. Et pour ce faire il faut se concentrer sur les tâches qui entrent dans son domaine de compétences. 

 

C’est à dire que si vous recevez un mail qui ne concerne pas votre métier, rien ne sert d’essayer de traiter ce dernier car il a atterri dans votre boîte mail. C’est ce genre d’action qui vous fera perdre du temps et vous mettra en retard sur d’autres tâches. Cette situation correspond au principe de délégation. Déléguer est primordial notamment pour développer le travail en équipe. 

 

Vous l’aurez compris, le slow working vise à privilégier la qualité à la quantité. Cela dans un objectif de performance mais aussi de bien être au travail

 

 

Comment appliquer le slow working au travail 

 

Toujours dans le but de limiter la pression mais surtout la précipitation, le slow working suppose de réhabiliter son organisation. 

 

Il convient donc de prendre le temps de la réflexion de manière à organiser au mieux son travail. Dans ce cas, il s’agit notamment de prendre du recul sur son agenda afin d’identifier le temps passé à certaines tâches. Dans l'idéal, il est conseillé de prendre 1 à 2 heures par semaine pour justement sortir de cette précipitation et gérer les priorités

 

Une nouvelle fois dans l’optique de prendre son temps, il est important de faire des pauses régulières. Ces temps d’inactivité permettent de penser à autre chose et de se vider l’esprit. Rien ne sert de faire des pauses de 20 minutes. Il est plutôt de rigueur de réaliser des pauses de 5 à 10 minutes. C’est le temps nécessaire et suffisant pour récupérer. 

 

Puis, le principe de la monotâche est à appliquer avec rigueur au sein de cette méthode. Une fois l’étape du cadrage de votre emploi du temps réalisé, le principe est de se focaliser sur la tâche en tenant compte du temps imparti. Éviter toute distraction pour se concentrer au maximum. Mais pourquoi ? Cela va permettre au cerveau de maximiser son énergie sur une seule et même tâche. En effet, ce dernier n’est pas capable de se concentrer sur deux tâches en simultané. 

 

Plus précisément, le cerveau PEUT permettre de réaliser plusieurs tâches en même temps. Mais cela sera contre productif et augmentera les marges d’erreur. Autrement dit, cela est possible mais le travail sera moins qualitatif. 

 

le slow working, privilégier la qualité à la quantité

 

 

 

Les limites du slow working

 

Tout ce que nous avons évoqué précédemment est applicable dans votre quotidien professionnel.

 

Cependant, en fonction de la période, du métier ou bien du type de management il peut être complexe d’adopter le slow working. 

 

La première problématique qui va se poser va concerner le fait de fonctionner en mono tâche. Puisque la plupart des entreprises en demandent sans cesse davantage à leurs salariés et ce en un temps record. 

 

Or, dans cette situation il faut être capable d’expliquer la décision d’adopter le slow working à son supérieur. De préciser que cela impacte fortement la qualité du travail fourni et ainsi se mettre d’accord ensemble sur les priorités du moment. 

 

La seconde problématique concerne le temps. Car bien évidemment cette pratique révèle des temps de traitement des tâches un peu plus longs. Mais il faut réaliser que l'objectif n’est pas de travailler lentement. La notion de slow working signifie qu’il faut adapter son rythme à ce que l’on fait. De manière à instaurer un équilibre entre action et réflexion

 

Ce sont ces deux problématiques qui peuvent survenir de la part du manager vis à vis du slow working. Mais il ne faut pas omettre que cette pratique vise à augmenter le bien être au travail et à garantir la qualité des tâches réalisées.

 

C’est pourquoi il faut en parler le plus clairement possible à votre manager afin d’exposer et de faire comprendre la situation. 

 

Mais attention, il faut être conscient que le slow working ne peut pas s’appliquer à l'ensemble des tâches. En optant pour cette méthode, le collaborateur ne sera pas en mesure de gérer l’ensemble de ses tâches. Certaines seront forcément mises de côté. C’est pourquoi il faut être capable d’identifier les tâches auxquelles appliquer le slow working

 

 

Conclusion 

 

Dans cet article nous avons vu tous les contours du slow working. Une méthode qui vise à privilégier la qualité à la quantité de travail. En identifiant les principes du slow working nous avons pu voir comment l’appliquer quotidiennement au travail. Notamment quant à la gestion du temps, du nombre de tâches à réaliser, des pauses indispensables et de la concentration à avoir. Et comme toute méthode, nous avons vu les limites du slow working. Tant pour le manager que pour le collaborateur. Des limites à prendre en compte pour ne pas impacter l’équilibre et la gestion des tâches. 

 

Ce qu’il faut principalement retenir c’est que sans tomber dans l’optique de ne plus travailler, il faut être en mesure de produire de la qualité sans privilégier la quantité.