Le leadership, une capacité humaine pour mieux manager

Le leadership, une capacité humaine pour mieux manager

 

 

le leadership, une capacité humaine pour manager

 

 

 

Afin de mener ses équipes et son entreprise vers de belles perspectives, un manager doit savoir faire preuve de leadership. Le leadership, une capacité humaine pour manager. De nombreux facteurs vont rentrer en compte quant à la capacité de celui-ci à prendre des décisions, penser stratégique, inspirer ses collaborateurs, gérer de nombreuses situations complexes. Mais dans le fond, comment devient-on un vrai leader ? 

 

 

Définition du leadership

 

Dans un premier temps, il est nécessaire de définir le concept de leadership. Selon le dictionnaire :

« Leadership est un anglicisme qui signifie « fonction, position du leader » ; le terme désigne donc l’influence d’un individu sur un groupe »

 

Cependant, la définition qui nous intéresse ici concerne le leadership dans le cadre de l’entreprise, donc dans une forme de management :

« En management, le leadership est la capacité à mobiliser les ressources des collaborateurs pour atteindre les objectifs fixés »

 

Le leadership repose donc sur la capacité humaine d’une personne à répondre aux responsabilités importantes à diriger, fédérer et lier des individus entre eux afin d’arriver à un but précis.

 

 

Leader et manager, des rôles liés ?

 

Le potentiel leader doit comprendre que son rôle est d’être porteur d’ambition collective. Il a pour objectif, au-delà de ses propres tâches, de fédérer son groupe, de montrer la voie pour devenir quelqu’un d’inspirant pour ses collaborateurs. Le leader doit se révéler être un point d’appui important pour les dirigeants d’une entreprise. Il est important d’inspirer la confiance et la sérénité.

 

Manager est aujourd’hui défini comme une fonction au sein d’une entreprise, c’est un poste à part entière du monde du travail, pas le leader. Le terme leader fait référence à un état d’esprit, à des actes, à des prises de position. Le manager peut le devenir par son travail ou ses études mais cela ne fera pas forcément de lui un leader. Certaines personnes sur le marché du travail sont devenues très compétentes avec le temps, cependant elles ne sont pas faites pour être un leader.

 

A titre d’exemple, cela fait bien des années que le monde du sport a compris ce principe. Là où les valeurs primaires sont celles de l’esprit d’équipe, du travail et du dépassement de soi pour atteindre des objectifs, le meilleur joueur d’une équipe n’est pas forcément le capitaine de celle-ci. Cela s’explique par le fait que le capitaine est très souvent le leader moral, le plus ancien ou le plus charismatique des joueurs. Cet exemple s’applique totalement dans le monde de l’entreprise.

 

 

Mais aujourd’hui, les moyens d’obtenir un poste qualifié de manager ont quelque peu évolué. Il faut maintenant savoir faire preuve d’une bonne productivité mais aussi montrer des signes de leadership quasiment instinctifs.

 

 

Le leadership, une capacité humaine impactant selon la situation

 

Dans une étude pour la Harvard Business Review, Daniel Goleman, un psychologue américain, a défini différents types de leaderships et leurs différents impacts. Selon lui il existe en tout 6 leaderships distincts au sein des différentes organisations. Chaque leadership impactant à sa manière les collaborateurs et services.

 

  • Le leadership directif : un leader axé sur l’autorité et l’exécution. Il accorde peu d’importance à la compassion et aux relations humaines au travail. Ce type de leader peut être efficace en temps de crise, lorsqu’il faut des résultats sur le court terme.

 

  • Le leadership chef de file : c’est la caractérisation type d’un leader. C’est lui qui va mener la charge, donner le rythme de travail. Il est très exigeant envers lui-même mais attends à ce que son équipe soit à son image afin de tirer tout le monde vers le haut. Ce type de leadership se révèle efficace avec des équipes compétentes dans leur travail et pas forcément avec de jeunes équipes Junior.

 

  • Le leadership participatif : ce type leader est celui qui va faire participer tout le monde. Il prendre en compte l’avis de chacun afin d’en arriver à une conclusion collective. Il accorde une grande place à la créativité dans son processus de travail. Ce type de leadership permet de travailler dans une ambiance positive et permet de concerner tout le monde. Attention tout de même à savoir prendre des décisions quand il le faut, dans l’urgence.

 

  • Le leadership visionnaire : c’est le leader charismatique. Très bon communiquant et très persuasif, ce type de leader arriver à rassembler sous une vision commune. Il définit l’objectif final et laisse libre court à son équipe pour y arriver. Il possède une grande capacité à fédérer, rassembler et motiver ses équipes.

 

  • Le leadership coach : ce leader est celui qui va chercher à pousser chaque collaborateur à devenir meilleur. Il va chercher à les faire grandir et devenir autonome petit à petit. Il oscille entre son rôle de guide et l’autonomie de ses collaborateurs. Ce type de leadership est assez long et tortueux à mettre en place, notamment avec le procédé des feedbacks. Il fonctionne donc pour des résultats au long-terme.

 

  • Le leadership collaboratif : c’est le leader qui pensera avant tout à son équipe. Son but est de créer une très bonne ambiance de travail qui sera, selon lui, bénéfique pour la productivité de celle-ci. Cela met en lumière la motivation et le sentiment d’appartenance à l’entreprise des collaborateurs. Il peut se révéler frustrant pour certains collaborateurs mais s’adapte très facilement aux profils étant facilement stressés ou démotivés.

 

 

Le nouveau leader en entreprise

 

Les données du monde de l’entreprise et du travail en général évoluent fortement ces dernières années. L’arrivée des jeunes diplômés entraîne une profonde mutation des organisations. Cela demande aux entreprises de modifier leur culture managériale, pourtant profondément ancrée depuis de nombreuses années.

 

De part cette évolution, le leadership a aussi dû s’adapter à ces nouvelles générations. Passant d’un style de leadership très froid et carré à un leadership beaucoup plus compréhensif et faisant preuve d’humilité. Ce nouveau rapport à l’autorité pousse les leaders à devoir comprendre ces nouveaux besoins et adapter leur discours pour rester dans l’objectif qui leur est fixé : fédérer un groupe, inspirer les collaborateurs et entraîner son équipe vers une meilleure version d’elle-même.

 

Brad Owens, professeur à l’université de Brigham Young a démontré dans l’une de ses études que les employés sont beaucoup plus engagés dans leur travail avec un leader humble. Ils sont plus satisfaits, productifs et ont un meilleur sentiment d’appartenance à leur organisation. Cela résulte notamment de 3 choses :

  • Les leaders humbles donnent du crédit aux travaux de leurs collaborateurs. Ils insistent sur le succès d’équipe plutôt qu’individuel.
  • Les leaders humbles connaissent leurs limites et n’hésitent pas à demander de l’aider lorsqu’ils en ont besoin. Cela réduit le rapport de force et la verticalité présente entre un manager et un collaborateur… Un manager reste un homme avec ses points forts et points faibles.
  • Ils écoutent les autres, prennent en compte les retours de leurs collaborateurs avec attention afin de progresser.

 

Un leader qui manque d’humilité n’aura pas cette remise en question perpétuelle et cette soif d’apprendre, il perdra l'atout que cette capacité humaine apporte au manager. Il ne prendra pas en compte ses collaborateurs et décidera unilatéralement. C’est cette manière de diriger qui n’est maintenant plus adaptée pour les nouvelles générations qui recherche l’appui d’un coach plutôt qu’un chef.

 

 

Le leadership est donc un trait de caractère difficilement atteignable. Être bon dans son travail est une chose, être leader en est une autre. Ces capacités à prendre des décisions, donner l’orientation globale d’une équipe ou d’une entreprise, tirer le meilleur de chacun pour être plus productif grâce à son style de leadership est une tâche complexe. Les changements profonds du monde du travail et de l’entreprise font que les leaders doivent savoir se réinventer et s’adapter pour devenir meilleur eux-mêmes pour pousser les autres à le devenir aussi.